Accordée à Manuel Gomez dans son bureau, rue de Miromesnil, Paris 8°-
MG – Monsieur le Président vous venez de déclarer publiquement votre intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. Est-ce exact ?
NS – Effectivement, c’est mon intention.
MG – Dans ce cas participerez-vous à la primaire prévue par l’UMP ?
NS – Ce n’est pas mon intention.
MG – Comment comptez-vous vous y soustraire ?
NS – Soit en réclamant un vote des adhérents et des sympathisants de l’UMP, qui, je le constate soutienne à 60% ma candidature, soit en me passant de l’UMP.
MG – En envisageant donc de créer un nouveau parti ?
NS – C’est possible, mais pourquoi pas en scindant l’UMP en deux camps : le mien, celui de la droite forte, et la droite molle de Fillon par exemple ?
MG – Mais qui vous suivra dans votre camp ?
NS – Ils seront nombreux : les jeunes en général et les fidèles, comme Brice Hortefeux par exemple. Je me passerai des autres. Ils savent qu’il n’y a pas d’autre solution que mon retour.
MG – Et si cela ne fonctionne pas vous envisageriez donc un nouveau parti ?
NS – Non, ce n’est pas, dans l’immédiat, mon intention. Je me présenterai au nom de toute la droite, y compris du Centre.
MG – Pensez-vous que Jean-Louis Borloo, Bayrou, Morin, vous soutiendraient ?
NS – J’en suis persuadé puisqu’aucun d’eux ne peut sérieusement envisager d’être élu.
MG – Mais il vous faut un programme !
NS – Mais j’ai mon programme, celui de 2007 remis à l’ordre du jour bien évidemment, en fonction des nouvelles options européennes, de la politique intérieure et des options sociétales.
MG – Ce programme n’a pas été une réussite puisque, je me permets de vous le rappeler, vous n’avez pas été réélu en 2012.
NS – Pour une raison évidente, il n’a pas été appliqué. Je n’ai pas pu l’appliquer à cause de la crise de 2008 d’une part et, justement, des réticences internes de certains membres de l’UMP qui m’ont contré tout au long de l’année 2012 ainsi que de l’opposition qui, depuis, a repris pratiquement toutes mes propositions.
MG – Et si vous êtes élu, vous l’appliquerez ?
NS – Rien ne pourra m’empêcher de l’appliquer puisque je n’aurai pas une réélection à envisager.
MG – Vous ne vous présenterez donc pas en 2022 ?
NS – Je compte demander la suppression du quinquennat afin de revenir à un septennat unique, sans possibilité de se représenter car c’est ce qui bloque toute réalisation d’un programme annoncé : la trop courte durée et le désir d’être réélu.
MG – L’UMP prépare un programme pour 2017. Hier elle se prononçait sur l’immigration. Qu’en pensez-vous ?
NS – Les mesures préconisées sont intéressantes.
MG – Le gouvernement a réclamé un dossier sur l’intégration. Quelques mesures ont été révélées aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?
NS – Si elles sont appliquées, ce dont je doute fort, ce serait la porte ouverte au Front National. Cela me conforte dans ma décision de me représenter. Ces cinq années de réflexion m’ont permis d’avoir une vue d’ensemble de la situation dramatique de notre pays et, surtout, de savoir très exactement les mesures à prendre d’urgence, dès ma réélection, afin de remettre la France sur les rails de la croissance et du travail.
MG – Malgré l’Europe ?
NS – Ce sera avec l’Europe mais à mes conditions.
MG – Vous envisageriez une sortie de l’Europe ?
NS – De l’Europe non mais de l’euro oui, si c’est inévitable et si les conditions que je proposerai ne sont pas acceptées.
MG – Pouvez-vous nous entretenir sur votre programme ?
NS – Je vous l’exposerai plus en détails lors d’une prochaine interview mais je peux, d’ores et déjà, vous confirmer de :
- l’abrogation des 35 heures, ce que j’aurais dû faire lors de mon précédent mandat,
- l’allongement du départ à la retraite,
- la diminution de la dépense publique par la réduction des fonctionnaires, ce que j’avais déjà commencé à entreprendre,
- la remise à plat des impôts sur les entreprises,
- la réduction du « millefeuille » territorial,
- Continuer la suppression de nombreuses niches fiscales aussi coûteuses qu’inutiles ainsi que des subventions attribuées sans discernement.
- d’affiner le dossier de l’immigration contrôlée et choisie.
Et d’autres réformes également destinées à simplifier et à économiser et qui sont à l’étude actuellement.
Si les citoyens français m’accordent une seconde chance je m’engage à sortir le pays du marasme de ces trente dernières années.
J’en suis capable.
MG – Je vous remercie, Monsieur le Président de m’avoir accordé cet entretien. Nous aurons très certainement l’occasion de vous entendre encore bien souvent d’ici 2017.
NS – Et peut-être même avant… Qui lo sa ? Il suffirait d’une étincelle.
Tout d’abord, Il y a ce fameux rapport sur l’intégration, réclamé par le gouvernement Ayrault, qui préconise de promouvoir la connaissance de l’immigration et de repenser les programmes scolaires dès l’école primaire afin d’y intégrer l’histoire des mouvements de population, notamment ceux liés à l’esclavage, aux colonisations et à l’immigration économique qui peut la provoquer, surtout si en un tour de passe-passe on veut nous faire passer d’une civilisation judéo-chrétienne, qui est la nôtre depuis des siècles, à une civilisation arabo-orientale, qui, selon les destructeurs de notre société, hier le communisme aujourd’hui l’Islam, apparait depuis 50 années. Ce qui serait le comble !
Et ensuite, je ne me prononce pas sur le « bourbier centrafricain » dans lequel nous nous sommes imprudemment engouffrés seuls, avec des moyens insuffisants et qui, mais j’espère que ce ne sera pas le cas, peut nous conduire à une catastrophe.
L’euro, l’immigration, l’Afrique : trois thèmes susceptibles de mettre en danger notre république si l’on n’y prend garde !
(PS : ceci bien entendu n’est qu’une politique-fiction)